LE PASSAGE DE L'AN 2000

De quoi s'agit-il ?

L’an 2000 constitue une échéance fatidique pour tous les systèmes de par le monde qui manipulent une information numérique de type date. En effet, pour des raisons historiques et économiques, la date a été souvent représentée de façon numérique par une suite de six chiffres (deux pour le jour, deux pour le mois et deux pour l’année). Ainsi, le 10 juillet 1998 se trouve représenté par 10/07/98. Le 1er janvier de l’an 2000 sera représenté de la même façon par 01/01/00. Certains ordinateurs, unités de traitement, "timers", puces électroniques, microprocesseurs, etc., s’ils rencontrent une telle date feront l’hypothèse que 00 représente les deux derniers chiffres de l’an 1900. De là naît le problème du passage à l’an 2000 des systèmes informatiques, avec tous les risques d’erreur que cela puisse engendrer et à des degrés de gravité très variables.

A cela s’ajoutent les pratiques très anciennes chez les programmeurs et qui consistent en l’utilisation des deux chiffres 00 ou 99 comme des chiffres sans signification pour des tests logiques, des initialisations de données, ou encore pour arrêter ou annuler un traitement particulier

Les conséquences ?

Tous ces systèmes, qu’ils soient des ordinateurs, des logiciels, des équipements électroniques qui calculent nos salaires, nos intérêts bancaires, ou qui contrôlent le trafic routier et aérien, des processus industriels et/ou des robots ménagers, des appareils médicaux, des réseaux de télécommunications ou de distribution de l’électricité, du gaz ou de l’eau, - la liste peut être plus longue - risquent de s’arrêter ou de ne pas fonctionner correctement le 1er janvier de l’an 2000 et peut-être même avant pour certains.

L'ampleur?

Bien que l’aspect technique du problème paraisse simple, son omniprésence, dans tous les systèmes qui nous entourent, et sa dissémination dans leurs composantes matérielles et/ou logicielles en font l’un des défis les plus redoutables de cette fin de siècle, que certains n’hésitent pas à qualifier de "bombe informatique" ou de "bogue du siècle".
Le problème du passage à l'an 2000 des systèmes informatiques revêt un caractère très critique pour diverses raisons dont les plus importantes sont : 

  1. l’échéance du 1er janvier 2000 ne peut être repoussée ni déjouée ;
  2. l’interdépendance des opérateurs économiques à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale fait que le problème n’a pas de frontières et peut affecter même ceux qui ont tout fait pour résoudre le problème à temps à l’intérieur de leurs structures ;
  3. la diversité des équipements et des systèmes qui peuvent être porteurs de ce bogue dans notre environnement quotidien, professionnel ou personnel et qui sont difficiles à identifier ;
  4. le processus de correction est presque impossible à automatiser et exige l’intervention de spécialistes sollicités simultanément par tout le monde. Ceci engendre des problèmes de disponibilité des ressources humaines et de coût de leurs interventions ;
  5. la difficulté de garantir à 100% le passage sans faute de certains systèmes.