 
La «Kachabia»
reconquiert ses lettres de noblesse
Longtemps reléguée
au second rang du prêt-à-porter d’hiver, la «Kachabia»
a repris, ces
derniers temps, ses
lettres de noblesse, dans le gouvernorat du Kef, au point que les jeunes
y voient, non seulement
une barrière efficace contre les rigueurs hivernales sevissant de
façon plus marquee
dans cette région du Nord-Ouest de la Tunisie, mais aussi un élément
d’ostentation dont on
peut s’enorgueillir à loisir.
Essentiellement confectionnée
en laine noire travaillée suivant des techniques ancestrales, la
«Kachabia»
est une sorte de grand manteau à capuchon, avec des manches courtes.
Qu’elle
soit soyeuse ou rèche,
elle est toujours d’une grande efficacité contre le froid. La Kachabia
est reputée pour
sa longévité qui explique son usage fréquent dans
toute la région du
Nord-Ouest.
 
Sa confection dure deux
à trois semaines et nécessite, au moins, quatre à
cinq toisons de
mouton. Après
son tissage, elle est confiée à des maîtres-brodeurs,
très réputés dans l’art
de la finition. Une
semaine après, la «Kachabia» prend sa forme
définitive.
Les prix varieront alors,
en fonction de la nature de la broderie qui se fait en rangées simples
ou doubles et selon
l’esthétique générale.
De l’avis de nombreux
confectionneurs, c’est à Kalaât Senan et à Djérissa
qu’on retrouve les
plus belles «Kachabias»
de la région. Elles sont mieux conçues et plus finies.
Au cours des dernières
années, la confection de cet habit traditionnel, qui est très
voisin du
‘’burnous’’, s’est nettement
ressaisie dans la région, ressuscitant, par la même, les petits
métiers artisanaux
 
La fabrication de la
«Kachabia», en tant que métier artisanal, bénéficie
du soutien du Fonds
de Solidarite Nationale,
dans la cadre de ses programmes de création et de consolidation
des sources de revenu,
dans les localités défavorisées.
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