PAIX ET UNE PROTECTION POUR LEURS HABITANTS. CES EDIFICES, SYMBOLIQUES D'UN MODELE ARCHITECTURAL SPECIFIQUE, FONT AUJOURD'HUI LA RENOMMEE DE LA MEDINA DE TUNIS, QUI FUT, TRES
LONGTEMPS, ENTOUREE DE DEUX REMPARTS
OUVERTS SUR 25 PORTES. LA PREMIERE MURAILLE PROTEGE LA MEDINA CENTRALE.
LA SECONDE ENTOURE LA VILLE ET
LES R'BATS NORD ET SUD, PARTANT DE BAB SOUIKA ET BAB EL KHADHRA COTE NORD,
JUSQU'A BAB EL JEZIRA, BAB EL FELLA ET
BAB ALIOUA, COTE SUD.
AVEC LE TEMPS, LA PLUPART DES PORTES DE LA MEDINA DE TUNIS ONT DISPARU. SEULES QUATRE PORTES ONT ETE PRESERVEES. IL S'AGIT DE BAB BHAR, BAB SAADOUN, BAB EL KHADHRA ET BAB JEDID.
CES MONUMENTS ONT BENEFICIE,
DURANT LA DERNIERE DECENNIE, DE LA SOLLICITUDE
DE L'ETAT QUI A VEILLE A LEUR
RESTAURATION ET A LA SAUVEGARDE DE LA RICHESSE DE LEUR STYLE ARCHITECTURAL,
EU EGARD A LEUR VALEUR HISTORIQUE ET AUX SYMBOLES CIVILISATIONNELS QU'ILS
REPRESENTENT DANS LA MEMOIRE POPULAIRE.
AU COURS DU 10E SIECLE, PLUSIEURS
PARTIES DE CE REMPART ONT ETE DETRUITES, SUITE AU SOULEVEMENT MENE CONTRE
LA MEDINA DE TUNIS PAR YEZID MOKHLED IBN KIDENE, PLUS CONNU SOUS LE
NOM DE ''SAHIB EL HIMAR''. CE
NE FUT QU'A LA FIN DU 10E SIECLE, QUE LE SAINT HOMME, MEHREZ IBN KHALEF,
DEVAIT ENTREPRENDRE LA RESTAURATION ET LA RECONSTRUCTION D'UNE PARTIE DE
L'EDIFICE. DE LEUR COTE, BENOU KHOURASSEN, QUI GOUVERNAIENT LA VILLE ENTRE
LA MOITIE DU 11E SIECLE ET LA
MOITIE DU 12E, ONT CONTRIBUE
A LA RESTAURATION ET A LA SAUVEGARDE DE CETTE MURAILLE.
QUANT A LA PORTE DE BAB BHAR, ELLE FUT CONSTRUITE EN 1848 SUR ORDRE DE AHMED PACHA BEY. LES FRANCAIS DEVAIENT LA RENOVER A LA FIN DU 19 EME SIECLE.
SA RESTAURATION SERA REALISEE
AU 20 EMME SIECLE, DANS LES ANNEES 80. A L'ORIGINE, CETTE PORTE ETAIT SITUEE
FACE A LA MER, A UNE DIZAINE DE METRES
DE SON EMPLACEMENT ACTUEL.
LA PORTE DE CARTHAGENE, DETRUITE AU MILIEU DU 18 EME SIECLE PAR ALI PACHA 1ER, OUVRAIT SUR LA VILLE DE CARTHAGE QUI REPRESENTAIT UN SITE STRATEGIQUE POUR LES SOLDATS DE L'EPOQUE.
SE SUCCEDAIENT ENSUITE, SOUS
FORME CIRCULAIRE, LES AUTRES PORTES CONSTRUITES DANS LE REMPART DE LA MEDINA
CENTRALE, DONT CELLE DE BAB
SOUIKA QUI EST SOIT LE DIMINUTIF
DU MOT SOUK, SOIT LE NOM D'UN LIEU AVOISINANT.
TOUT PRES DE LA KASBAH, LE PASSANT
ENTRAIT A BAB BNET, DU NOM DES FILLES DU REVOLUTIONNAIRE MEYOURQI AL ANDOULSI
IBN GHANIA QUI AVAIT CONFIE SES FILLES AU SULTAN HAFSIDE. CE DERNIER LEUR
A AVAIT CONSTRUIT UN PALAIS AU BOUT DE LA RUE DU PACHA, EMPLACEMENT DE
LA PORTE DETRUITE PAR ALI PACHA 1ER ET REOUVERTE PAR HUSSEIN
BEN ALI, FONDATEUR DE L'ETAT
HUSSEINITE.
PARMI CES PORTES, FIGURAIT AUSSI CELLE DE BAB MENARA QUI EXISTAIT JUSQU'EN 1958, LE MOT MENARA ETANT LE PHARE QUI GUIDE LES PERSONNES ARRIVANT DE NUIT VERS CETTE PORTE. EN OUTRE, LA CONSTRUCTION DE BAB AL JEDID A ETE ORDONNEE PAR LE SULTAN HAFSIDE AL WATHEK BEN ALMOUSTANSSAR
EN 1278. DETRUITE LORS D'UNE GUERRE CIVILE, CETTE PORTE FUT RECONSTRUITE PAR ALI BEY II EN 1769 DANS UN STYLE INSPIRE DE L'ARCHITECTURE MAROCAINE.
VERSION SELON LAQUELLE CETTE PORTE,
CONSTRUITE A PROXIMITE DE ''LA MOSQUEE DES FUNERAILLES'', DEVAIT SA DENOMINATION A L'EXISTENCE D'UNE BRECHE (FELLA) DANS UNE PARTIE DU REMPART DE LA MEDINA CENTRALE. POUR
COMMUNIQUER AVEC LE DEUXIEME REMPART
ENTOURANT LA MEDINA ET LES DEUX ''RBATS'', LE PASSAGE ETAIT ASSURE A PARTIR DE LA PORTE DE BAB BHAR ET DE CELLE DE BAB CARTHAGENE, JUSQU'A BAB
EL KHADHRA, PREMIERE PORTE DU DEUXIEME
REMPART. D'APRES LES HISTORIENS,
CELLE-CI FUT CONSTRUITE A L'EPOQUE DES
MOURADITES. A LA FIN DU 18 EME SIECLE,
YOUSSEF SAHEB ETTABAA L'AVAIT DOTEE
D'UNE TOUR. ELLE DEVAIT SON NOM A SON
OUVERTURE, SOIT SUR UNE ZONE VERTE
PLANTEE D'OLIVIERS, SOIT SUR UNE ZONE
DENOMMEE ''KHADHRA''.
PAR AILLEURS, LA PORTE DE BAB AL ASSAL, DU NOM DE DARB BANI ASSAL, ERIGEE A L'EPOQUE HAFSIDE ET
RECONSTRUITE AU DEBUT DU 20 EME
SIECLE, N'EXISTE PLUS AUJOURD'HUI. LA PORTE DE SIDI ABDESSALAM, DU NOM DE SIDI ABDESSALEM LASMAR, REMONTE A LA MEME EPOQUE. IL EN EST DE MEME POUR BAB ABI SAADOUN, DU NOM DE L'UNE DES
FIGURES DE PROUE DE L'EPOQUE HAFSIDE.
CETTE PORTE DONNAIT SUR LES REGIONS
DU
NORD DU PAYS. A PROXIMITE, SE
TENAIT BAB AL AKWASS, DISPARU DEPUIS.
PARMI CES EDIFICES, FIGURAIT
BAB LAALOUJ, OU BAB RAHIBA, DU NOM DU QUARTIER QUI ABRITAIT UN GRAND NOMBRE
DE SOLDATS CHRETIENS SOUS LE
COMMANDEMENT DES HAFSIDES. CES
SOLDATS
ETAIENT CONNUS SOUS LE NOM DE
ALOUJ.
A L'EXTERIEUR DE LA KASBAH,
SE TROUVAIENT PLUSIEURS PORTES, DISPARUES
ENTRE TEMPS, DONT BAB GHDAR,
UTILISEE COMME UNE ISSUE DE FUITE, ET QUI AURAIT ETE CONSTRUITE EN 1860
EN MEME TEMPS QUE LE QUARTIER DE LA KASBAH, A L'EPOQUE DE ABDELMOUMEN BEN
ALI, LE
VERITABLE FONDATEUR DE L'ETAT
DES
MOUWAHIDDINES, AINSI QUE LA
PORTE DE
SIDI ABDALLAH CHERIF OU BAB
SIDI ZOUAOUI, SITUEE A PROXIMITE DU MAUSOLEE DE CE SAINT HOMME.
A RELEVER AUSSI LA PORTE DE
SIDI KACEM JLIZI, JADIS DENOMMEE BAB KHALED, ET QUI FUT CONSTRUITE AU DEBUT
DE L'EPOQUE HAFSIDE (16 EME SIECLE),
ET CELLE D'EL GORJANI, DU NOM
DE SIDI
ALI AL KABIR AL GORJANI, L'UN
DES QUARANTE COMPAGNONS DE SIDI BELHASSEN
AL CHEDLI.
DANS LA ZONE DE
JALLEZ, SE DRESSAIT EGALEMENT LA PORTE DE BAB ALIOUA, DISPARUE DANS LES
ANNEES SOIXANTE, ET QUI TIRAIT SA DENOMINATION, SOIT DU
NOM DE ALAOUA, UNE SAINTE FEMME
DONT
LE MAUSOLEE SE TROUVAIT PRES
DE LA PORTE, SOIT DU PETIT APPARTEMENT DONNANT SUR L'EDIFICE.
A PROXIMITE DE
BAB SOUIKA, SE TROUVAIT LA PORTE DE BAB AL SAKKAINE (PORTEURS D'EAU), SITUEE
PRES DU PUITS EL FAQAR, ET CITEE PAR ABOU OUBEID AL
BEKRI AU 11 EME SIECLE, . LE
MEME HISTORIEN A EGALEMENT CITE BAB ARTA, ERIGEE PRES DU CIMETIERE DE SOUK
AL AHAD, NON LOIN DE LA ZONE DE MELLASSINE, AINSI QUE BAB YANTAKHMI
(NOM D'ORIGINE BERBERE), CONSTRUITE
PRES DE LA KASBAH.
L'HISTORIQUE
DES PORTES DE LA VILLE DE TUNIS ET DE SES REMPARTS, ILLUSTRE AINSI L'IMPORTANCE
DE CES VESTIGES ET LA RICHESSE DU PATRIMOINE
MEDINA A TRAVERS LES DIFFERENTES
EPOQUES QU'A CONNUES LA CITE.
