JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Le bonheur d’être Tunisienne
 
 
La situation privilégiée de la femme tunisienne n’est plus à 
démontrer tant elle est considérée comme un exemple à suivre 
par les pays frères et amis. En effet, depuis le Changement du 7 
novembre 1987, le Président Ben Ali a initié une série de 
mesures qui ont permis à la femme de s’épanouir et d’être l’éga-le 
de l’homme. D’ailleurs, ces mesures et tous les acquis que la 
femme a obtenus ont été analysés lors d’une rencontre organisée 
le 9 mars , à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale 
de la Femme, par l’Association Tunisienne des Mères, sous le 
patronage de Mme Néziha Zarrouk, membre du Bureau Politique 
et ministre de la Femme et de la Famille, sur le thème «Les droits 
des femmes: l’exemple tunisien». 
13 Août 1956, au lendemain de l’indépendance, le Code du 
Statut Personnel a été le moteur de l’émancipation de la femme 
en Tunisie. Avec ce document, une nouvelle organisation de la 
famille était instaurée sur la base de l’égalité juridique entre 
l’homme et la femme, celle-ci étant rétablie dans son intégrité 
individuelle et sa dignité humaine, grâce à un ensemble de 
mesures qui ont aboli la polygamie, institué le divorce judiciaire, 
l’interdiction de la répudiation et l’octroi aux deux époux du 
droit au divorce, la limitation à 17 ans de l’âge légal pour le 
mariage de la jeune fille sous la condition de son consentement 
et tant d’autres droits qui ont permis à la femme de conquérir sa 
place au sein de la société tunisienne. 
Depuis 1992, de nombreuses décisions ont été prises par le 
Chef de l’Eat afin de renforcer le rôle de la femme tunisienne 
dans notre société comme élément productif dans tous les sec-teurs. 
Ainsi, la Direction politique de l’Ere Nouvelle s’est assi-gné, 
entre autres objectifs, celui de promouvoir le principe de 
l’égalité des chances entre l’homme et la femme, afin de créer les 
conditions favorables à une pleine participation des compétences 
et des ressources féminines à l’essor de la Tunisie. Pour concré-tiser 
cette politique, des instruments de conception et de réalisa- 
tion ont été mis sur pied, ces dernières années, dont les plus 
importants sont : 
-Le CREDIF: Centre de Recherches, d’Etudes, de 
Documentation et d’Information sur la Femme (1990). 
-La Commission « Femme et Développement « (1991). 
-Le Conseil National «Femme et Famille» (1992). 
-Le ministère des A ffaires de la Femme et de la Famille (1992). 
Ceci en plus de l’encouragement de l’Etat à la vie associative 
qui s’est traduit par la création de plus d’une vingtaine d’asso-ciations 
et d’organisations féminines à caractère politique, scien-tifique, 
social et culturel qui œuvrent pour la promotion de la 
femme, chacune dans son domaine, alors qu’il n’existait en 1987 
qu’une seule association. 
De ce fait, la femme fait, désormais, partie de la vie publique 
du pays en assumant de plus hautes responsabilités politiques et 
autres. Ceci, en plus du droit de la femme à l’éducation, en ins-tituant 
l’enseignement de base obligatoire de 6 à 16 ans dans le 
cadre de la réforme du système éducatif mis en œuvre depuis 
septembre 1989. 
L’augmentation de façon très sensible des soins de santé 
maternelle pré, per et postnatale et leur intégration dans les soins 
de santé de base se sont traduites par le recul de la mortalité 
maternelle et une nette amélioration de la santé de la femme 
d’une façon générale. D’ailleurs, grâce aux Programmes natio-naux 
de santé au profit de la mère et de l’enfant (vaccination, 
lutte contre les maladies diarrhéiques, suivi pré, per et postnatal), 
on a pu atteindre des résultats impressionnants. Ainsi, l’espéran -ce 
de vie chez la femme était de 71 ans en 1994 contre 51,5 ans 
en 1966. 
C’est dire que toute la politique de la Tunisie de l’Ere 
Nouvelle a été bâtie sur les principes de l’égalité, de la solidari-té 
et de l’entraide qui ont fait de notre pays un exemple à suivre. 
Raja Ben Khémiss 
 


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